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Mais vous-êtes fou ?… Ho oui ! Récit du premier hiver de Nicolas en mode SlowHeat

Dernière mise à jour : 7 juin 2022

Mais vous êtes fous?


Ceci n’est qu’un petit florilège de ce que nous avons pu entendre lorsque nous nous sommes lancés dans le projet « SlowHeat ».

L’aspect sociologique est définitivement un élément crucial pour l’adhésion d’un plus grand nombre à l’approche prônée par SlowHeat. Cette courte publication essayera de « démonter » les préjugés qu'ont eues, ou ont encore, les personnes autour de nous.


« Moins de 16°c, vous ne tiendrez jamais une semaine. »

C’est vrai,… nous avons tenu tout l’hiver. Et sans se forcer. L’idée de SlowHeat est que cela reste confortable.

Nous aurions pu sans problème relever la consigne du thermostat mais nous ne l’avons pas fait !

Par challenge ? Peut-être un peu (on aime bien les challenges). Mais nous n’avons jamais souffert d’inconfort à la maison. Il a fallu s’adapter, bien sûr. On ne reste pas statique dans son canapé en short-T-shirt quand il fait 15°C dans son salon. Un training ? Un pyjama ? Un plaid ? Il y a pléthore de solutions qui permettent de rester cosy chez soi avec des températures moins élevées.

« Oui mais travailler à la maison dans ces conditions !? »

Même chose, les techniques actuelles peuvent vous aider : des appoints comme les panneaux radiants, des coussins chauffants pour la nuque, les épaules ou les pieds qui consomment bien moins qu’une installation de chauffage centrale.

D’ailleurs, ce thermomètre ancien nous montre bien que les pratiques ont évolué. A l’époque (début 1900), 15°C était la norme pour son habitation. 20°C, c’était « la température de l’hôpital »

En 1960, On préconisait même de chauffer les bureaux et salles de classe à 16-17°C (Larousse médical, 1960). Sommes-nous devenus plus frileux que nos aïeux ? Bien sûr que non, c’est une question d’habitude.

Nous en avons fait l’expérience et pouvons en témoigner.

« Vous-êtes fous ! Vous allez tomber malade.»

Un peu fous, nous le sommes certainement, mais un petit grain de folie n’a jamais tué personne, au contraire, il permet de sortir de sa zone de confort, d'explorer d'autres choses et de progresser. Très étrangement, avec l’augmentation des prix de l’énergie, il semble que plusieurs personnes sont prises par cette même « folie ». Avec SlowHeat, chacun y va de sa folie. On n’impose à personne de couper son chauffage ou de vivre chez lui en grelotant. 16°C c’est trop « fou » pour vous ? Diminuez à 17°C ou même 18°C pour commencer.

D’après la littérature sur le sujet, chaque degré en moins va en moyenne diminuer notre facture de 7-10 % (sachant qu’il y a beaucoup de variables qui entrent en ligne de compte).

Quant à tomber malade, nous n’avons pas eu le moindre rhume durant cet hiver (nous sommes toutefois passés par la case COVID). Allez jeter un œil sur ce post qui parle même de bienfait pour l’organisme : https://www.slowheat.org/post/le-froid-ce-mal-qui-nous-veut-du-bien

Pensez-aussi à vos propres comportements : qui n’est jamais sorti en t-shirt par 15°C lors des premiers jours ensoleillées du printemps ?


« Vous avez pensé à la petite ? »


« Ben non…on s’en fout de la gamine… » Evidemment qu’on a pensé à elle. Nous demandions souvent à notre fille de 5 ans comment elle se sentait. Et rien à signaler mon capitaine. Le matin au petit déj ou le soir devant la télé, elle demandait un plaid… ce qu’elle fait d’ailleurs toujours aujourd’hui avec plus de 21°C dans les pièces de vie. C’est le côté cocooning qui lui plait.


« On est plus au 19 ème siècle ! »


C’est vrai ! Mais ne peut-on pas s’inspirer de ce qui se faisait de bien à l’époque ? Tout ce qui vient du passé n’est pas à jeter. Je vous renvoi au thermomètre de l’époque dans le paragraphe précédent. Nous avons maintenant aussi accès à des techniques qui nous permettent de vivre aux mêmes températures qu’à l’époque mais avec un confort plus élevé. (Panneaux radiants, vêtements thermiques légers, régulation, VMC…)

« Et les problèmes d’humidité, vous y avez pensé ! »


En trois lettres : VMC Sinon encore plus simple, il suffit d’aérer régulièrement et ne pas avoir peur de perdre quelques degrés. Depuis que nous avons commencé, aucun problème d’humidité. Nous avons fait la même expérience dans un logement de vacance ou à l’habitude, nous constations des la condensation aux fenêtres des chambres après une nuit et avec la température plus basse, plus de souci.


« On ne viendra plus chez vous ! »


« Pas grave, nous nous inviterons chez vous, cela nous fera moins de vaisselle ! »

Blague à part, nous n’avons perdu aucun ami depuis. Certaines personnes sont venues en connaissance de cause. Ils avaient prévu un petit pull en plus. Nous mettions aussi des plaids à disposition.

Quand vous invitez des gens en hiver en mode SlowHeat, faites une fondue, une raclette. Vous ferez d’une pierrade…deux coups.

Vous ne me croyez pas ? Pour Noël, nous avions organisé le repas, nous étions une dizaine. A l’arrivée des convives, il faisait environ 16°C. Les plus âgés se sont parés d’un plaid et nous ont expliqué avoir vécu leur enfance à ces températures. Les autres pour la plupart, venant de dehors, n’ont même pas réagi.

Nous avons un grand espace salon-salle à manger-cuisine. L’inconvénient, c’est un grand espace à chauffer. L’avantage, lorsqu’on cuisine la dinde au four, on chauffe aussi l’espace de vie. Les convives aussi participent au réchauffement de la pièce.


« Le corps humain au repos libère une puissance thermique de 100 Joules chaque seconde donc de 100W» (https://etudiant.lefigaro.fr/article/le-bilan-thermique-du-corps-humain_4e70fe58-4f31-11ea-88ab-92cd32ec1674/)


Résultat, au bout de quelques heures, le thermostat indiquait 18,5°C. Personne ne s’est plaint et nous avons passé un bel après-midi de Noël.


Mieux vaut prévenir…


Nous avons constaté une chose importante : Il est plus acceptable de diminuer sa température quand on en fait le choix et qu’il est possible de faire marche arrière, que lorsque nous y sommes contraints. Dans notre approche, nous avions toujours la possibilité de remonter la température. Rien ne nous obligeait à rester à des températures de moins de 16°C. Nous avions toujours un filet de sécurité. Du coup, nous avons plus facilement accepté cet état de fait. Même si au début, mon épouse appréhendait sérieusement les 15°C. Au final, nous avons d’ailleurs décidé de garder notre profil de chauffe (13-15°C) pour l’hiver prochain. La grande différence est que maintenant nous savons à quoi nous attendre et nous n’appréhendons plus d’avoir froid. Si à cause des conditions géopolitiques par exemple, nous nous voyons confronter à une pénurie de sources d’énergie ou que ces mêmes sources ne deviennent simplement plus abordables pour la grande majorité des gens, ceux qui se verront obligés de baisser leur température risquent de souffrir car ce ne sera pas un choix.


Et pour finir…

L’aspect écologique a été notre driver pour nous lancer dans cette aventure, l’actualité nous a rattrapé et l’impact économique de la démarche s’est avéré devenir un élément non négligeable.

Les standards, le regard des autres, les aspects sociologiques peuvent freiner l’adoption de ce mode de vie. (Comme pour les premiers cyclistes, premiers végétariens, zéro déchet,...)

Mais au final, chacun peut vivre « SlowHeat » à ses propres conditions. Il n’y a rien de fou là-dedans. Nos aïeux vivaient comme cela au début du siècle, nos enfants savent s’adapter, et nous pouvons ainsi vivre de manière plus raisonnée tant d’un point de vue écologique qu’économique.


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